Les vidéos « Sur un pied » initiées il y a deux ans nous ont accompagnées en 2015-2016 pendant une année entière. L’année dernière, Roger W. a décidé de leur donner une forme renouvelée, en réalisant chaque semaine une version écrite de ces vidéos. Ce projet a finalement donné lieu à des articles qui vont bien au-delà d’un simple résumé. Se laissant entraîner par la beauté de nos textes, Roger a en réalité approfondi ses recherches, documenté les sources, et produit des articles originaux que nous avons pu découvrir tout au long de l’année écoulée. Tous les articles « paracha » sont disponibles ici.
Merci à Roger pour ce beau témoignage de son intérêt pour notre synagogue et pour les valeurs juives que nous défendons, celles de l’ouverture, de l’accueil, de la réflexion, et de l’égalité femmes-hommes.
C’est une grande satisfaction pour notre communauté également d’avoir pu, une fois de plus, contribuer à l’articulation du projet personnel d’un des membres à un service communautaire tourné vers le plus grand nombre.
Pour célébrer cet achèvement, nous nous sommes donnés le temps d’un petit débriefing du projet, que nous sommes heureux de partager avec vous.
Roger, le projet articles pour « Sur un Pied » s’achève cette semaine. Vous en avez été l’initiateur et le réalisateur de ce projet. Qu’est-ce qui vous a amené à vous engager ?
Ma première motivation a été l’intérêt de ce travail, qui permettait d’apprendre beaucoup de chose, de mobiliser mon cerveau, et de soutenir la synagogue. Apprendre pour redonner était pour moi un vrai plaisir.
Comment vous êtes-vous lancé dans ce projet ?
Ma première question a été de trouver la meilleure façon de structurer ce travail, comment organiser à la fois la démarche et l’article, comment procéder pour que les vidéos donnent un résultat intéressant sous cette nouvelle forme écrite.
Au début j’avais peur de me tromper car je connaissais mal les textes, faire ce travail m’a permis de mieux connaitre les textes de base, d’avoir une connaissance globale, solide et structurée du texte de la Torah.
Quand j’ai commencé j’ai trouvé cela fatiguant, long, très exigeant en termes de temps investi, mais par ailleurs, cela m’intéressait beaucoup de sorte que je ne me suis pas découragé. Dès le troisième article j’ai réalisé que c’était un cycle à terminer absolument, je me suis dit que j’étais « condamné » à aller jusqu’au bout, d’une part pour relever l’entièreté de ce défi, et d’autre part pour que cela ait un sens, car avoir lu et décortiqué l’ensemble de la Torah, c’est vraiment quelque chose.
Effectivement, c’est remarquable ! Et justement, avez-vous éprouvé des difficultés particulières ?
La première difficulté a été de bien comprendre les mots des vidéos, de bien enregistrer, ce n’était pas évident car je découvrais certaines notions, ce qui rend leur identification à l’oral parfois délicate. Une autre complication a été de fouiller dans les textes pour vérifier si ce que je disais était exact. Enfin, je tenais à rester fidèle au message de base, même si je l’exprimais avec des mots différents, et cela aussi a été l’une de mes préoccupations majeures.
Roger, un an d’étude de la Torah, cela représente un investissement personnel considérable et je m’interroge : En quoi faire ce travail vous a changé ?
Il m’a rendu encore plus attaché à mes racines, c’est une épreuve, comme un test presque, pour voir où on en est dans sa judéité, je me suis rendu compte que j’étais bien dans cette judéité, cela m’a confirmé dans le justesse de mon identité religieuse.
Si vous deviez donner un conseil à celui que vous étiez au moment où vous avez entrepris ce travail, quel serait-il ?
Je me suis rendu compte immédiatement -et je ne l’ai pas fait tout de suite- qu’il fallait que je retranscrive mot à mot les vidéos, au début je m’amusais à faire un plan avant d’écrire, et j’ai réalisé que le faire d’un jet était plus efficace. Je me serai conseillé d’aller plus vite, mais en même temps cela me faisait plaisir de prendre mon temps pour explorer.
A l’heure du bilan, je m’interroge sur les qualités que vous avez mobilisées et mises en mouvement pour faire ce travail…
Tout d’abord il y a certainement la curiosité, qui est une manie chez moi. Et certainement mon désir de me rapprocher de mes sources spirituelles. Par ailleurs, j’aime beaucoup écrire, et ce projet m’a donné l’occasion de renouer très régulièrement avec le plaisir d’écrire qui fait partie de moi depuis toujours.
Et certainement vous avez acquis également certaines compétences nouvelles ?
C’est exact, je peux maintenant parler de la torah avec beaucoup plus de précision qu’il y a un an, il y a un an, je ne connaissais la torah qu’à travers quelques extraits, maintenant j’ai pu la passer en revue complètement, en côtoyer tous les passages. Cela m’a permis de découvrir comment s’était construite la religion juive, de mieux voir ses racines, d’étudier comment et à quel moment elle est apparue. J’ai compris que les hébreux ne sont pas un peuple à proprement parler, pas vraiment une ethnie, mais bien plutôt un groupe de gens qui se rassemblent parce qu’ils partagent des valeurs et des idées.
A votre sens, que devrait-il advenir de ce cadeau que vous avez offert à la synagogue ?
Je les ai imprimés pour moi-même, je souhaite simplement qu’ils continuent à servir et que les connaissances que j’ai acquises soient partagées, on pourrait en faire un fascicule à feuilleter peut-être, qui pourrait être disponible à la synagogue. L’essentiel est que cela puisse continuer à servir aux uns et aux autres, à être partagé. Et pour la suite, tout est ouvert, il est bon de laisser l’avenir nous amener de nouvelles possibilités.
Et sans doute, cher Roger, de reprendre sa respiration ! Merci pour tout, et à très bientôt pour de nouvelles aventures, peut-être autour de Shavouot, qui est justement la fête du don de la Torah !
Merci beaucoup pour les articles . J’espère qu’une personne continuera l’œuvre. J’écoute vos vidéos toutes les semaines.