Qu’elle se décline au passé ou au présent, la question des réfugiés est lourde et douloureuse dans nos cœurs, elle nous questionne en tant qu’humanité sur notre capacité de solidarité et en tant que juifs sur notre capacité à » Connaitre le cœur de l’étranger car nous avons été étrangers en pays d’Egypte ».
Les fêtes de Tichri sont celles de la solidarité, nous considérons que nous sommes jugés individuellement mais aussi collectivement, les ressources d’humanité de l’Humanité seront-elles suffisantes pour que nous puissions garder un espoir de grandir, pour que nous ayons une chance de repousser le cercle vicieux de la misère et de l’égoïsme et enclencher au contraire des cycles collaboratifs dans lesquels les intérêts des uns et des autres se rejoignent dans l’intérêt collectif?
La très belle chanson de Hava Halberstein nous accompagne dans ces questions, et nous connecte à notre besoin de sécurité et de solidarité qui fait notre condition humaine.
Il fait écho à la fois à la prière « ountané tokef » que nous disons les matins de Roch Hachana et de Kipour, aux séliHot que nous disons le matin et qui nous font prendre conscience de notre fragilité, et bien évidemment à l’histoire de Jonas, réfugié dans le ventre du poisson, qui est la haftara de l’après-midi de Kipour.
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Voyageur clandestin – Hava Halberstein/Yéhoudit Ravitz … écoutez cette belle chanson sur you tube
נוסע סמוי
לחן: יהודית רביץ
מילים: חוה אלברשטיין
Profond dans le ventre du bateau Dans la chaleur pesante, l’obscurité Un homme très abattu a trouvé refuge Rescapé d’un grand danger En voyage vers l’inconnu Y a-t-il un port qui l’accueillerait ? Passant des nuits sans sommeil Sans sourire, sans un mot Que sera sa destinée ?Être un visage sans nom Vivre toujours dans l’ombre Qu’il est dur de fuir dans ce monde S’il est découvert il sera jeté à la mer Qu’il est dur de fuir dans ce monde Et si toi aussi tu étais L’être humain n’est-il pas une bête traquée |
עמוק בבטן הספינה להיות פרצוף בלי שם קשה לברוח בעולם את כל מה שאסור אבל אפשר הלא האיש אדם נירדף |
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