Pas besoin de manger du plastique exprès, entre les microparticules de plastiques présentes dans l’eau et les composants qui migrent de nos emballages jusqu’aux aliments, pas besoin de chercher à manger du plastique : nous en consommons, c’est certain. D’ailleurs, le plastique, est-ce cacher ?
Notre paracha, Chémini, développe l’un des aspects de la cacherout : celle des animaux interdits à la consommation, il s’agit d’un des cinq volets des règles de la cacherout. Toutes ces règles nous enseignement le respect de nous-mêmes et le respect des animaux. Comment les mettre en oeuvre aujourd’hui? Sont-elles toujours d’actualité? De quelle façon nous rendent-elles « particuliers » et « à l’image du dieu qui nous a tiré d’Égypte », comme le dit la fin de la Paracha de la semaine? Telles sont les questions qui nous occuperont au court de notre étude biblique, toraïque, de cette semaine.
Pour approfondir: voir les sources en fin d’article
Paracha Tsav Sur Un Pied 2016: Comment éviter les dangers du faux sacré ?
Quel rapport peut-il bien exister entre la spontanéité et les sacrifices autrefois réalisés dans le temple de Jérusalem?
Le nom de notre paracha, Tsav signifie « ordonne ». Les ordonnances de notre paracha de la semaine concernent les offrandes au temple. Les commandements sont-ils un cadre coercitif et restrictifs ou sont-ils au contraire l’occasion d’exprimer notre spontanéité? Telle est la question qui fera l’objet de notre étude biblique ce chabbat. Nous découvrirons ce que sont les olot, les chelamim, les korbanot spotannés et les Korbanot institués, l’opinion de Hillel et de Chamaï sur la question et nous raconterons le coup d’éclat de Baba ben Bouta, élève de Chamaï qui sauva les offrandes au Temple en défendant l’opinion de Hillel!
Pour approfondir: voir les sources en hébreu en fin d’article
Paracha Tsav Sur Un Pied 2016: Que symbolise le sang ?
L’importance du corps, le sang/l’âme, valeur sacrée et consacrant la consécration du michkan et des prêtres. L’interdit du sang et son association à la mort, couvrir le sang, respecter la vie, la cheHita, la cachérisation de la viande, la transformation du Nil en sang. Le sang comme symbole de vie, la liberté et le sang sur les linteaux, le refus de l’idolâtrie, brit mila, les sept jours de rapprochement de Aaron et ses fils, le non sacrifice d’Isaac, le Temple comme rappel du sacré de nos vies.
Michna Betsa 2:4
בית שמאי אומרין, מביאים שלמים, ואין סומכין עליהם, אבל לא עולות. בית הלל אומרין, מביאין שלמים ועולות, וסומכין עליהן
Talmud de Jérusalem:
מעשה בהלל הזקן שהביא עולתו לעזרה וסמך עליה. וחברו עליו תלמידי שמי – התחיל מכשכש בזנבה. אמר לון ראו נקיבה היא, ושלמים הבאתיה. והפליגן בדברים והלכו להן. לאחר ימים גברה ידן של בית שמאי ובקשו לקבוע הלכה כדבריהן. והיה שם בבא בן בוטיי מתלמידי בית שמאי יודע שהלכה כבית הלל. פעם אחת נכנס לעזרה ומצא אותה שוממת, אמר – ישמו בתיהן של אילו שהשימו בית אלהינו. מה עשה – שלח והביא שלשת אלפים צאן … אמר להן שמעוני אחיי בית ישראל כל מי שהוא רוצה יביא עולות יביא ויסמוך. יביא שלמים יביא ויסמוך. באותה השעה נקבעה הלכה כבית הלל ולא אמר אדם דבר.
ירושלמי, ביצה פ »ב ה »ד סא ע »ג;
Babli braHot 26b
בי יוסי ברבי חנינא אמר תפלות אבות תקנום רבי יהושע בן לוי אמר ותפלות כנגד תמידין תקנום תניא כוותיה דר’ יוסי ברבי חנינא ותניא כוותיה דרבי יהושע בן לוי תניא כוותיה דרבי יוסי בר’ חנינא אברהם תקן תפלת שחרית שנא’ (בראשית יט, כז) וישכם אברהם בבקר אל המקום אשר עמד שם ואין עמידה אלא תפלה שנאמר (תהלים קו, ל) ויעמד פינחס ויפלל יצחק תקן תפלת מנחה שנאמר (בראשית כד, סג) ויצא יצחק לשוח בשדה לפנות ערב ואין שיחה אלא תפלה שנאמר (תהלים קב, א) תפלה לעני כי יעטף ולפני ה’ ישפוך שיחו יעקב תקן תפלת ערבית שנאמר (בראשית כח, יא) ויפגע במקום וילן שם ואין פגיעה אלא תפלה שנאמר (ירמיהו ז, טז) ואתה אל תתפלל בעד העם הזה ואל תשא בעדם רנה ותפלה ואל תפגע בי ותניא כוותיה דר’ יהושע בן לוי מפני מה אמרו תפלת השחר עד חצות שהרי תמיד של שחר קרב והולך עד חצות
Ce n’est pas une plaisanterie, et c’est un rendez-vous à ne pas manquer et à diffuser auprès de tous ceux et celles qui sont intéressés par le sujet, dans un contexte inter-religieux, donc, accessible sans connaissances préalables de la tradition juive, dans une perspective de rencontre, donc, venez nombreux dans votre diversité!
Cette conférence à deux voix réunira deux intervenants, Pascale MolHo et moi-même. Pour mieux la connaitre (cela en vaut la peine) https://www.pascalemolho.fr/.
« La relation à l’autre et la relation à soi-même, Judaïsme et CNV, regards croisés »
Qu’est-ce qui caractérise l’être humain? Notre dignité infinie? Notre capacité à apprendre sans cesse? Notre besoin d’amour? Notre capacité de coopération? Ou est-ce au contraire notre crainte de manquer, un instinct de survie qui nous pousse à la concurrence, notre tendance à juger les autres, à nous juger nous-mêmes, à cultiver les préjugés?
La Communication Non Violente permet de prendre conscience des croyances transmises par notre conditionnement éducatif et culturel qui ont un caractère aliénant. Elle permet de se libérer des pensées qui génèrent séparation et violence, et de choisir consciemment les valeurs qui nous relient et contribuent à la paix.
La tradition juive remet sans cesse nos croyances sur le métier, nous enjoignant à étudier continuellement, elle nous invite à examiner nos pratiques et à en renouveler le sens. Elle insiste sur l’amour du prochain, selon l’enseignement d’Hillel et du Lévitique, et met en place des outils de pensée et des outils pratiques pour nous en approcher.
Chacune à leur façon, ces deux disciplines invitent à faire de chacun de nous des acteurs de paix conscients de l’interdépendance et contribuant à un monde dans lequel les besoins de chacun seront satisfaits.
Comment se répondent-elles ? De quelle façon peuvent-elles inspirer chacun de nous pour que nous grandissions dans notre capacité de nous exprimer librement, de telle sorte que notre propre liberté soit garante de la liberté d’autrui ? Que nos bonheurs réciproques se nourrissent mutuellement ?
Telle est la question que nous espérons contribuer à nourrir.
Pascale Molho. Docteur en médecine, ancien Interne des hôpitaux de Paris, a été Chef de Clinique Assistant des hôpitaux de Paris puis Praticien Hospitalier ; elle est formatrice certifiée en Communication Non Violente et intervient depuis plus de 20 ans dans différents contextes, familiaux, professionnels, et des milieux associatifs ou religieux. Elle a été formée directement par Marshall Rosenberg, créateur de la Communication NonViolente, et l’accompagné sur le terrain dans des zones de conflit. Elle est co auteure d’un ouvrage aux Ed Leduc sur La Communication NonViolente (collection C’est Malin)
Floriane Chinsky. Rabbin, Docteure en Droit, elle exerce actuellement son rabbinat au MJLF. Elle est formatrice certifiée en Ecoute Mutuelle et met en pratique les principes fondamentaux des approches humanistes dans sa pratique rabbinique, ses enseignements et son travail d’accompagnement. Elle est auteure du site Rabbinchinsky.fr et du site Cocreer.net, et a apporté récemment sa contribution à l’ouvrage « Les grandes figures de la Bible » aux éditions Taillandier.
Que votre déguisement soit merveilleux, ou tout simple,
Que vos dons aux pauvres soient grands ou petits,
Que vos cadeaux de nourriture à vos amis soient sophistiqués ou symboliques,
Que vous buviez moyennement ou pas trop au festin,
Pourim vous attend!
Mercredi 20 mars : Fête des enfants à partir de 18h, buffet à 20h, lecture de la méguila à 20h30 puis spiels….
Jeudi 21 mars: office de Pourim et lecture de la méguila à 10h, dans une ambiance plus sereine ;-), à ne pas rater.
Une vidéo a propos de l’idolâtrie et de Pourim ICI
Des vidéos pour apprendre des versets de la méguila: les versets lus par toute la communauté ICI, les taamim de la méguila ICI, les versets lus par les personnages de Pourim ICI.
Que faire quand on a une haute conscience du bien, mais que nous sommes conscients de nos limitations, que nous en souffrons, que nous nous en sentons coupables?
De quelle façon nous punissions-nous nous-mêmes? Même si nous ne le souhaitons pas, parfois, nous gardons la souffrance de la culpabilité comme une punition, que nous soyons ou non coupables. comment nous défaire de cette souffrance?
Que notre sentiment de culpabilité soit liée à une trop haute idée de notre pouvoir, à des interdits parentaux anciens que nous avons peine à dépasser, à des pressions sociales qui essaient de nous écraser, ou à une « culpabilité du survivant », elle peut nous faire souffrir pendant des années. Quelle est la faute, réelle ou fictive, connue ou inconnue, dont nous n’arrivons pas à nous détacher, qui nous empêche de tourner la page? Cette ignorance nous bloque-t-elle à jamais? Comment faire si on ne peut ramener ces impressions douloureuses à des réalités identifiables? Si malgré nos efforts le conscient n’arrive pas à explorer l’inconscient?
Lorsque nous ne le savons pas, la Torah nous invite à effectuer une offrande spéciale au Temple, un « Acham Talouy ». Explicité dans le chapitre 5 de notre Paracha, Vayikra, le acham talouy est exactement destiné à ce type de situation. Ce sacrifice » fait expiation du doute », et d’une certaine façon « pardonne l’incertitude ».
Paracha Vayikra Sur Un Pied 2016: Comment éviter de se sacrifier ?
Appeler avant de parler, K R – et Rachi « lashon Hiba », Amida, Maïmonide, « construire un culte positif » au delà de l’interdiction des cultes idolâtres, la racine K-R-V et le rapport entre offrande et rapprochement des prêtres, NaHmanide et l’éducation au ressenti de la faute, racine K – H – N selon Raphaël Draï, le rôle du Temple, le ‘avodat halev » prière et appel réciproque dans la prière.
Nos études talmudiques autour du texte de Lévinas se poursuivent demain, de 12h30 (accueil à 12H) à 14h, au Café des Psaumes.
Nous travaillerons à partir des pages 44 à 49 dans l’ancienne édition des Lectures Talmudiques, nous les étudierons sur le mode de la Hévrouta, comme des pages de talmud.
En cette veille de la Journée Internationale des Droits des Femmes, notre paracha, Pékoudé פקודי, nous parle des comptes, de l' »accountability », de la responsabilité. Ce mot est justement lié à Sarah, la première des matriarches. Que signifie-t-il exactement? Que nous apprend-il sur la question de la place des femmes dans la tradition juive? Nous commentons dans cette vidéo les différentes apparitions de cette racine dans la Torah, dans le pentateuque, ainsi que leurs significations. A travers l’exemple de l’association des mots Michkan et Ohel Moed dans une perspective d’inclusivité, nous envisageons l’inclusion des matriarches aux côtés des patriarches dans la première bénédiction de la Amida.
Ce qui nous rassemble, est-ce une idolâtrie partagée? Des comportements stéréotypés, des stratégies d’évitement de notre responsabilité (comme la recherche de bouc émissaires)? Ou est-ce une conscience partagée de notre liberté et de notre responsabilité? Qu’est-ce qui différencie le « avoda », le « Service », le fait de rendre le monde meilleur, du « avdout », de la « Servitude », de l’iolâtrie, du fait de renforcer nos patterns, nos fonctionnements cycliques, nos habitudes de pensée, figées dans d’anciens traumatismes ou de vieilles croyances? Notre paracha de cette semaine, Vayakel, ויקהל nous ouvre à ces réflexions, en nous parlant de construction du « lieu de rencontre », le ohel moed, אוהל מועד du veau d’or, et du chabbat שבת.
Paracha Vayakel Sur Un Pied 2016: S’écarter pour mieux se voir ?