Chabat Yéladim 1 spécial enfants – ce soir à 18h30!

Accueillir les enfants, tout en progressant et en apprenant d’une façon toujours plus approfondie en tant qu’adultes… Tel est le défi des parents, des grands-parents, de tous les pédagogues et de nos communautés.

Nous relèverons le défi ensemble ce soir pour notre premier « erev chel yeladim » de l’année.

Il est encore temps de venir, de revoir la vidéo, et si vous me prévenez avant ce soir, j’aurai la possibilité de préparer pour un petit cadeau sympathique pour vos petits.

 

 

 

 

 

Ani saméaH

 0-sameah

 

 

Hadélet potéaH

 0-delet

 

 

 

 

 

Ba oréaH

OréaH léchabat

0-oreah

BarouH haba

Toda raba

0-bienvenue

 

 

Chabat chalom

 0-chabat-chalom

 

אני שמח

 

הדלת פותח

 

 

 

 

 

בא אורח

אורח לשבת

 

ברוך הבא

תודה רבה

 

שבת שלום

Téchouva pédagogique!

Les vacances nous offrent en cadeau une relation parentale libérée des contraintes du quotidien.
Elles nous permettent de préparer l’année à venir, et en particulier les événements de la rentrée.

La rentrée juive est un soutien pédagogique extraordinaire aux valeurs que nous défendons auprès de nos enfants.

Tichri nous invite à approcher la pensée et l’étude des questions fondamentales de la vie avec joie, c’est SimHat Torah, la fête des enfants dans laquelle les grands trouvent une liberté du bonheur partagé.
Tichri nous introduit également dans l’introspection, la critique bienveillance de nous-même. Ce sont les « jours redoutables », Roch Hachana et Yom Kipour, des fêtes pour adultes, grâce auxquelles les enfants peuvent apprécier l’importance que nous accordons au fait de toujours chercher à « grandir » et à nous améliorer, quel que soit notre âge.

Nous avons développé ces questions dans les deux précédents articles.
Voyons comment notre exemple peut également inspirer nos enfants dans leur cheminement.

En tant que parent, nous pouvons choisir de partager nos espoirs, nos réussites et nos échecs avec nos enfants, dans une mesure adaptée à leur compréhension bien sûr.

C’est une façon certaine de leur témoigner du respect que nous avons pour l’introspection, de la bienveillance avec laquelle nous jugeons nos échecs et nos imperfections, de l’importance à nos yeux de toujours chercher à mieux faire, sans juger.

Les textes de Roch hachana sont emplis de ces invitations à la bienveillance et à l’amélioration:
Si nous avons commis des erreurs, c’est sans le vouloir.
Nous nous invitons par le chofar, l’étude des textes, l’immersion dans un mikvé, et les offices, à recommencer à nous construire avec de nouvelles forces.
Tel est le sens de cette « téchouva », ce retour au meilleur de nous-même, que nous entreprenons à l’occasion des fêtes de Tichri.

Un autre élément fondamental de cette période est la réconciliation.
Chacun est censé demander pardon, reprendre sur de nouvelles bases non seulement au niveau personnel mais également au niveau relationnel.
Cet aspect n’est pas toujours évident à mettre en œuvre car nos partenaires amoureux, amicaux, familiaux ou professionnels ne sont pas toujours ouverts à cette question.

On peut, en souhaitant une bonne année aux uns et aux autres, ouvrir la discussion avec prudence. « Je voulais te souhaiter une bonne année, nous avons passé du temps ensemble en tant que collègues, et à l’occasion de cette fin d’année, je me demandais si nous pourrions améliorer notre façon de travailler ensemble ? Peut-être as-tu eu l’occasion d’y penser ? Voudrais-tu que nous en parlions à l’occasion ? »
Bien sûr, il nous appartient d’être juges de l’opportunité d’ouvrir ce dialogue et de le conduire au mieux.
Tichri nous invite à nous interroger sur la meilleure attitude à adopter pour permettre une fluidification des relations.

Pour ce qui est de nos enfants, la question est plus simple puisque nous nous appuyons sur notre devoir d’éducation pour leur transmettre ce qui nous tient à cœur. En principe, ils sont convaincus de notre bienveillance à leur égard.

Nous pouvons alors probablement soulever certaines questions. Le principe du fait que nous les aimons et que nous les acceptons dans les différentes composantes de leur personnalité doit être posé de façon évidente. Ceci établi, il est légitime de partager nos expériences…
Qu’aimons-nous dans leur attitude ? Qu’est-ce qui nous est difficile ? Et eux, qu’aiment-ils ? Quels seraient leurs désirs ? Il est normal d’avoir des désaccords, tout ne doit pas être résolu.

Il est des questions à propos desquels nos enfants n’ont pas la maturité pour définir leur meilleur intérêt, et d’autres pour lesquelles nous pouvons de façon discrétionnaire décider de ce qui est ou non acceptables dans nos murs. Ils ont le droit de ne pas être d’accord, et peuvent choisir la meilleure façon pour eux de gérer leur désaccord. Mais dans beaucoup de cas, il est possible d’identifier les besoins de chacun et de trouver les stratégies adéquates pour les satisfaire d’une façon acceptable par le collectif familial en général et par les parents en particulier.

Quel meilleur temps que les vacances, ce moment ensemble, ce moment sans contraintes, pour poser les bases d’un renouveau personnel et relationnel ? Nous pourrons alors ancrer toutes ces discussions et toutes ces décisions en les écrivant, en les racontant, en venant en parler au rabbin et de toute façon qui puisse vous convenir.

N’hésitez pas en tout cas à me faire part de vos commentaires, pour que nous puissions partager nos expériences !

Bonnes vacances 5775, et très bons préparatifs pour 5776 !

Un SimHat Torah pédagogique!

L’année scolaire s’est achevée, avec ses malédictions, les vacances commencent, avec leurs bénédictions! (voir « aHot Kétana », cette magnifique prière d’entrée dans l’année nouvelle juive).
Chaque étape de la vie est l’occasion d’intégrer de nouvelles pratiques susceptibles de nous rendre la vie plus belle.
Comment profiter des vacances?

Nous avons vu dans un précédant article comment les vacances peuvent permettre de mettre en place de bonnes habitudes pour l’année à venir.

L’installation de ces façons joyeuses de fonctionner pour soi-même et pour les autres est soutenue par les fêtes de Tichri.

Le changement peut faire peur. La pensée et la pratique juives nous invitent à le considérer d’une façon positive, à le prévoir et à l’accompagner, à l’anticiper tout en restant flexibles.
Les fêtes de Tichri soutiennent la mise en place des valeurs et des bonheurs que nous voulons partager avec nos enfants.

Comment transmettre notre amour du questionnement à nos tout petits? Comment faire aimer les livres à nos plus jeunes qui ne savent pas encore lire? La fête de SimHat Torah donne une expression très concrète à notre amour de l’étude et du questionnement existentiel.

SimHat Tora incarne l’importance de la joie dans notre tradition. La joie à son paroxysme est associée au livre. Chanter, danser, vivre physiquement notre attachement à la tradition intellectuelle d’Israël est important.
Pour les plus jeunes, les vecteurs concrets et physiques sont la meilleure porte d’entrée dans l’amour de la tradition.

Comme l’année dernière, nous ouvrirons intégralement le sefer torah, chacun contribuera à le tenir ouvert. Cet acte est un message puissant de l’importance d’être ensemble pour savoir « lire » le message de la torah.
Il symbolise le fait que chacun a sa part, sa place et son importance.

Nous effectuerons également des danses Klezmer. Ces danses ont la particularité d’être accessibles à tous et de permettre des figures surprenantes et réjouissantes, de créer un bonheur d’être ensemble.

A titre familial, on peut prévoir d’acheter des livres à offrir à nos enfants à cette occasion, on peut leur faire apprendre les bénédictions de montée à la torah ou certains chants que nous reprendrons ensemble à la synagogue.

SimHat Torah, pour les enfants, c’est la fête des bonbons, des drapeaux et des danses.
Pour les adultes, c’est l’occasion de raviver une joie simple tout en s’interrogeant sur ce qu’est la joie et ce qu’est la vie qui passe, comme nous y invite le livre de l’ecclésiaste.

D’un point de vue pédagogique SimHat Torah (et soukot), sont les premières fêtes juives, car elles sont accessibles à tous les âges et placent le plaisir d’être ensemble au premier plan.

N’hésitez pas à partager vos idées pédagogique autour de cette fête merveilleuse…

Les vacances – Une étape décisive!

L’année scolaire s’est achevée, avec ses malédictions, les vacances commencent, avec leurs bénédictions! (voir « aHot Kétana », cette magnifique prière d’entrée dans l’année nouvelle juive).

Chaque étape de la vie est l’occasion d’intégrer de nouvelles pratiques susceptibles de nous rendre la vie plus belle.

Comment profiter des vacances?
Ces moments de tranquillité permettent de renforcer les liens familiaux et filiaux, de mettre en place de bonnes pratiques relationnelles qui renforceront la base d’amour si fondamentale pour que nous soyons en mesure de guider nos enfants tout au long de l’année.

Au cours de nos réflexions de ce matin, au cours « Le judaïsme, un atout pour l’avenir de nos enfants », nous avons envisagé deux directions.

1 – peaufiner le quotidien…
La première et de profiter du calme des vacances pour mettre en place des éléments pédagogiques et des habitudes de vie auxquelles nous aspirons. D’un point de vue juif, on peut commencer un allumage des bougies du chabbat, apprendre quelques chants à partager à cette occasion, commencer à lire un livre qui raconte la paracha de la semaine… On peut chaque semaine prévoir un temps pour chercher un jeu de société à ouvrir et à tester spécialement le chabbat suivant. Ces jeux pourront ensuite marquer joyeusement les chabbatot tout au long de l’année à venir. On peut profiter de l’été pour préparer des sets de tables spécifiques pour chacune des fêtes juives à venir, apprendre des chants, adopter des défis pour réviser son hébreu…

2 – se préparer à une transformation téchouvatesque!
La seconde façon de mettre à profit les vacances consiste à préparer plus spécifiquement les fêtes de Tichri. Roch hachana, Kipour, Soukot et SimHat Torah sont des fêtes de fondation et de re-fondation, sur lesquelles on peut s’appuyer sans modération !
Ces fêtes permettent un renforcement entre les valeurs de la maison et les valeurs de la culture juive. Ce n’est pas simplement nous qui demandons à nos enfants de travailler leurs qualités humaines. C’est la communauté juive dans son ensemble qui s’inscrit dans un processus de Téchouva, de retour à soi-même, de culture du meilleur de soi-même.

Les notions de Tichri peuvent sembler abstraites. Pourtant, chaque âge a sa propre porte d’entrée dans cette belle dynamique. Nous étudierons cela au fil des semaines à venir…

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Par ailleurs, toutes les idées sont les bienvenues ici, n’hésitez pas à les partager, je serai toujours heureuse de vous répondre…

D’ici-là, très bons préparatifs pour vos vacances à venir, pour qu’elles soient fondatrices de bons moments à prolonger tout au long de l’année…

La paracha pour parler de la vie… VayichlaH

VayichlaH, il envoya

La dispute entre Jacob et Esaü était lourde et violente. Jacob avait dû partir, sa mère Rébécca devait l’envoyer chercher une fois la colère de son frère Esaü apaisée. 20 ont passé. Rébecca n’a pas rappelé Jacob. Au cours de ces 20 années, Jacob a épousé deux femmes et leurs deux servantes, il est devenu le propriétaire de nombreux troupeaux, il est le père de 12 enfants (11 fils et une fille). Malgré ces années et ces événements, la colère reste vive entre les deux frères. Jacob décide de faire face aux vieilles querelles et de revenir.

Qu’en pensez-vous ? Est-il normal d’avoir des querelles familiales ? Est-il simple de s’accorder avec ses frères et sœurs ? Est-il normal que les querelles durent ? Faut-il fuir la dispute, comme Jacob l’a fait, et dans quelles circonstances ? Faut-il revenir et faire face aux désagréments, comme le fait maintenant Jacob ?

Jacob va mettre en place différentes stratégies pour se protéger de la colère de son frère. Il lui envoie des cadeaux, il divise ses possessions pour éviter que tout puisse être détruit d’un seul coup, il se prépare à se défendre physiquement.

Qu’en pensez-vous ? Quelle est/ quelles sont les bonnes façons de se protéger ? Lesquelles sont préférables ?

Finalement, lorsque Jacob retrouvera Esaü, ils tomberont dans les bras l’un de l’autre.

Qu’en pensez-vous ? Est-ce crédible ? Qu’est-ce qui a pu provoquer l’apaisement d’Esaü ? Ils ne parlent pas du passé. Est-ce sain ?

Ils se sépareront ensuite, mais se retrouveront au moment de la mort de leur père Isaac.

Qu’en pensez-vous ? Pourquoi se sont-ils séparés ? Quand les grands-parents meurent, comment les enfants reprennent-ils le flambeau ? Chez qui célèbre-t-on PessaH quand les grands parents ne sont plus là pour rassembler tout le monde ?

Comment accompagner nos jeunes vers l’âge adulte?

Nous voulons le meilleur pour nos enfants.
Bientôt, ils prendront leur envol, riches de tout ce que nous aurons pu leur donner.
Notre rôle aura évolué, ce ne sera plus le temps du soutien protecteur, mais celui de la liberté et de la confiance.

Cette transition est un passage riche de sens pour tous les parents.
Nous savons aussi qu’il est d’une très grande importance pour nos enfants.
En célébrant leur Bar ou leur Bat Mitsva, nos jeunes ont l’occasion de mettre à l’épreuve leur courage et leur persévérance, de développer une vision personnelle de l’identité juive et de l’identité humaine et de la partager avec parents, amis et enseignants. Ils et elles prennent le rôle central sur la scène de leur vie adulte. En célébrant leur Bat ou Bar Mitsva, ils nous installent à la place du spectateur. A eux le devoir de prendre ce risque, à nous d’en faire une réussite dont ils s’en souviendront toujours. Ce succès les encouragera à toujours rebondir dans les épreuves de la vie.

La tradition juive accompagne cette transition fondamentale.
En les suivant dans ce processus, nous leur montrons que nous serons toujours là pour eux, nous les invitons à prendre place sur les épaules des géants et à voir plus loin, à s’appuyer sur la sagesse juive millénaire pour se projeter dans un avenir qui reste à construire.

Le jeune apprend les prières ?
C’est pour en prendre la direction, nous répondrons « Amen ».
Il apprend l’hébreu ?
C’est pour donner une voix à un texte rédigé bien avant que la langue française n’existe, pour le vocaliser au présent, pour affirmer la continuité de l’écrit juif qui a inspiré les monothéismes comme les acquis laïcs.
Il apprend l’histoire juive ?
C’est pour en devenir l’enseignant actif dans sa dracha.

Nous ne savons pas ce que sera l’avenir de nos enfants. Mais nous savons qu’ensemble, nous voulons leur faire ce merveilleux présent : nous tenir à leurs côtés dans ce moment fondateur de leur vie.

Ce faisant, nous faisons au judaïsme de demain le cadeau d’affirmer le principe d’égalité, le principe de générosité et ouverture dans l’accueil, et celui de la recherche permanente de l’excellence pédagogique. Ils sont les clefs de notre avenir en tant que peuple.

Rabbin Floriane Chinsky