Paracha Tsav : que symbolise le sang ?

Dans la tradition juive, le sang représente l’âme de la vie, et la vie est sacrée. Ceci explique pourquoi il nous est rigoureusement interdit de consommer le sang de tout être vivant.

Cette interdiction est incluse dans les lois NoaHides, dans la Loi Mosaïque, et dans la Halakha, la Loi juive dans ses évolutions historiques et actuelles.

Le sang représente la vie, et pourtant le sang inspire très souvent de la répulsion. Est-ce parce que l’écoulement de sang est en rapport avec la mort, ou pour d’autres raisons ?

Par ailleurs, le sang ne symbolise-t-il que la vie biologique dans la tradition juive ?

 Réfléchissons à ces questions en lisant la paracha Tsav.

Pour approfondir ce thème, une petite vidéo et un article qui la commente, sur la paracha de la semaine !

La Paracha Tsav du sefer Vayikra (Lévitique) 6:1 à 8:36 et la symbolique du sang

Notre paracha décrit l’utilisation du sang dans la consécration du Temple (le michkan), et des prêtres (les Cohanim), que sont Aaron et ses fils.

Vayikra 8:30. Alors Moïse prit de l’huile d’onction et du sang qui était près de l’autel et en fit l’aspersion sur Aaron et sur ses vêtements, puis sur ses fils et sur les vêtements de ses fils. Ainsi il consacra Aaron et ses vêtements, et avec lui ses fils et les vêtements de ses fils.

Que signifie l’utilisation du sang dans cette consécration ? Que signifie-t-elle dans la tradition juive et pour l’humanité toute entière ?

Il y a une notion d’interdit autour du sang. Le sang est associé à la vie, mais aussi à la mort. Rappelons que dans les textes bibliques, le mot « sang » est souvent utilisé pour désigner le « meurtre »; une métonymie qui prend sa source dans le récit de l’assassinat de Abel par Caïn.

Béréchit 4:10. Dieu dit: « Qu’as-tu fait ? Écoute ! Le sang de ton frère crie du sol vers moi. »

Il est écrit dans le Lévitique, qu’après avoir égorgé un animal nous devons mettre son sang hors de vue, l’ensevelir, le recouvrir de terre ou de sable. Le sang est un attribut particulier de l’animal que nous ne devons pas nous approprier.

Nous avons le devoir de respecter les animaux dont nous mangeons la chair. Il est prescrit dans le Judaïsme d’assurer au mieux le bien-être des animaux en cours d’élevage et de leur donner la mort en les vidant de leur sang le plus rapidement possible; le reliquat de sang étant ensuite éliminé par absorption par le sel.

Entre autres symbolisations, le sang représente la catastrophe et la mort. La première des dix plaies d’Égypte, qui a permis la fuite des hébreux soumis à l’esclavage, a été la transformation de l’eau du Nil en sang.

Chémot 7:17 à 7:18. Ainsi parle l’Éternel: « Voici qui t’apprendra que je suis l’Éternel ! Je vais frapper, de cette verge que j’ai à la main, les eaux du fleuve et elles se transformeront en sang…Les poissons du fleuve mourrons, le fleuve deviendra infect et les Égyptiens renonceront à boire de son eau. »

Toutefois, le sang ne représente pas seulement l’aspect morbide de l’existence, dont nous devrions nécessairement nous démarquer. Le sang symbolise aussi la vie, en ce qu’elle a de sacré, et la fertilité.

L’arrivée des règles chez les jeunes filles est le point de départ de l’engendrement. Lors d’un accouchement, l’enfant voit le jour pendant que le sang se répand.

Le sang évoque le passage de la vie à la mort, comme le passage de la mort à la vie. L’esclavage peut-être assimilé à la mort, et la vie à la liberté.

Peu avant leur sortie d’Égypte, les enfants d’Israël se sont différenciés de l’ensemble de la population en badigeonnant le linteau des portes de leurs demeures de sang d’agneau. C’est ainsi qu’ils ont échappé à la dixième plaie d’Égypte, l’immolation des premiers nés.

Ce sang au linteau des portes est à l’origine de la mézouzah (מזוזה) actuelle apposée à l’entrée des maisons et des pièces. Le sang a été remplacé par l’écrit, l’écrit des rouleaux de parchemin introduits dans les mézouzot.

Citons aussi la brit milah (בְרִית מִילָה), la circoncision des nouveaux nés mâles à l’âge de huit jours. Brit milah, veut dire en français « alliance par la circoncision ». Il se produit pendant cette opération un écoulement symbolique de sang qui marque l’entrée de l’enfant dans l’Alliance et l’éducation juive.

Revenons à notre paracha. Moïse a consacré Aaron et ses fils, les premiers Cohanim, par l’aspersion d’un mélange d’huile et de sang sur leurs corps et sur leurs vêtements de prêtres. Le sang apparaît ici comme un symbole de sanctification nécessaire au sacerdoce.

Lisons la suite :

Vayikra 8:33 à 8:34. « Et vous ne quitterez pas le seuil de la Tente d’assignation durant sept jours, jusqu’au terme des jours de votre installation: car votre installation doit durer sept jours…Comme on a procédé en ce jour, l’Éternel a ordonné qu’on procède encore, pour achever votre propitiation. »

Après les avoir consacrés, Moïse ordonne aux Cohanim de se tenir sept jours et sept nuits à l’entrée de la Tente d’assignation afin qu’ils se préparent à l’accomplissement de leur mission sacrée.

L’humanité, dans son ensemble, accorde beaucoup d’importance au sang sur le plan religieux, ethnique, politique, sociétal, scientifique, médical… Pour tous les peuples, le sang, qui est le vecteur de la vitalité, incite au respect.

Le sang est également une composantes des sacrifices tels qu’ils étaient pratiqués à la période de Moïse et pendant es périodes du premier et du deuxième temple. C’est ici l’occasion de parler du sacrifice d’Isaac qui a été un non-sacrifice et de souligner l’abomination que représente le sacrifice rituel humain pour les Juifs de toutes les époques.

Le sang est donc un symbole à multiples facettes. Il nous renvoie fondamentalement aux grandes transitions de nos vies et nous invite à nous souvenir que notre vie est précieuse et sacré, dans chacune des minutes qui la compose.

Paracha Vayikra : comment éviter de se sacrifier ?

Ouvrons le sefer Vayikra, le Lévitique, troisième des cinq livres de la Torah.

Ce livre doit son nom à Lévi, fils de Jacob, fondateur de l’une des douze Tribus d’Israël dont les descendants, les Lévites, avaient la charge du service du Temple. Les prêtres, les Cohanim, étaient tous issus de la Tribu de Lévi et les premiers d’entre eux furent Aaron et ses fils.

Le Lévitique est composé de 27 chapitres qui relatent l’exposé des lois et des rites formulé par l’Éternel. La première paracha, la paracha Vayikra, nous présente les prescriptions de l’offrande et du sacrifice.

Comment éviter de se sacrifier ? Dévoilons cette expression énigmatique en nous concentrant sur ce passage du Lévitique.

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La paracha Vayikra du sefer Vayikra (Lévitique) 1:1 à 5:26 et le sens des korbanot

Vayikra (וַיִּקְרָא) signifie : « et il appela ».

Abordons les deux premiers versets de la paracha.

Vayikra 1:1 à 1:2. Et l‘Éternel appela Moïse depuis la tente de réunion et lui parla en ces termes:…« Parle aux enfants d’Israël et dis-leur… »

Dieu interpelle Moïse afin de lui signifier un événement majeur dans la vie du peuple juif : le cadre de la pratique du Judaïsme est mis en place et des règles importantes sont instituées.

Nous pourrions commencer simplement par détailler ces règles, cependant l’appel que nous venons de citer est emblématique des rapports entre Dieu et Moïse.

Selon Rachi, avant même qu’il y ait la parole il faut qu’il y ait l’appel; et cet appel est un signe d’amour. Il marque la bienveillance que Dieu témoigne à Moïse. Moïse est capable de comprendre la parole de Dieu. Le langage entre Dieu et Moïse est un langage de relation intime, un langage d’amour.

De la part de Rachi, il s’agit également d’une allusion à ce qui se passe entre les anges, à ce qui est relaté dans la Kédoucha (קְדֻשָּׁה), cette partie de la Amida nécessitant le minian, soit un minimum de dix personnes priant ensemble. Dans la Kédoucha nous nous tournons les uns vers les autres et de cette manière nous nous interpellons d’un même langage. L’autre peut alors nous amener à envisager le changement dans notre vie.

En hébreu le même mot traduit « lecture » et « appel ». C’est ainsi que lorsque nous lisons le Chéma Israël, nous appelons le Chéma Israël. Quand nous lisons la Torah, nous appelons la Torah et nous sommes interpellés par ce texte.

Maïmonide fait le lien entre le langage de l’appel et celui de l’enseignement dans « Le Guide des égarés », en particulier de l’enseignement des offrandes (korbanot) et des sacrifices. À noter que l’ensemble de cet enseignement se trouve dans le Lévitique.

Vayikra 1:3. « Si son offrande (korban) est un holocauste pris dans le gros bétail, se sera un mâle en parfait état. Il le présentera de son plein gré devant l’Éternel, au seuil de la tente de réunion. »

Korban/קרבן, au pluriel korbanot/קרבנות, a pour racine karov/קרב qui veut dire « approcher, apporter ». Korban, improprement traduit par « sacrifice », signifie « offrande rituelle ».

L’Éternel exigeait que les enfants d’Israël se rapprochent des Cohanim à travers les korbanot.

À l’époque du Temple, il existait divers types de korbanot. Il s’agissait le plus souvent d’animaux de petit ou de gros bétail qui étaient abattus rituellement, cuits au feu et consommés par les personnes qui les avaient apportés, à l’exception des parts qui revenaient de droit aux Cohanim et de ce qui était interdit à la consommation (sang, graisse…). À défaut de bovin, de mouton ou de chèvre, il était possible d’apporter au Temple des tourterelles, des pigeons, du pain non levé ou les prémices de la récolte.

Maïmonide nous dit aussi que les enfants d’Israël ont besoin d’exprimer leur relation à Dieu à l’aide d’éléments concrets et matériels. Sinon, ils risquent de se tourner vers l’idolâtrie, comme cela a été le cas lors de la faute du veau d’or. Il a donc été nécessaire de matérialiser le culte au moyen du Sanctuaire et des korbanot.

Revenons au terme « sacrifice ». Comme nous l’avons dit « korbanot » ne veut pas dire « sacrifice ». Sacrifier signifie étymologiquement « rendre sacré », mais souvent ce mot renvoi à un type de dévouement qui implique l’oubli de soi, l’abandon de ses propres besoins. En ce sens, se sacrifier, c’est s’éloigner. Quand nous nous sacrifions pour l’autre, des attentes non exprimées perturbent nos relations avec l’autre et nous éloignent de lui.

Korban signifie le contraire puisque sa racine karov/קרב se traduit par « approcher ». Une offrande, un korban, nous permet de nous rapprocher de nous-même, et peut-être de nous rapprocher de Dieu.

En fait, Maïmonide nous dit que Dieu s’adresse aux êtres humains dans leur langage, en tenant compte de l’époque de leur existence; et l’époque des korbanot, au sens d’offrandes, est maintenant dépassée.

Moïse Nahmanide, rabbin du XIIIᵉ siècle, pense autrement. Pousser les gens à apporter des offrandes dans un sanctuaire pour se racheter n’est pas la bonne méthode. Il vaut mieux qu’un maître du culte aide ces personnes, au cas par cas, à mesurer l’étendue de leurs fautes et à les dépasser.

Alors, comment éviter de nous sacrifier et d’espérer vainement la récompense de notre sacrifice? 

Éviter de nous sacrifier c’est voir le korban autrement qu’une offrande, l’appréhender sous la forme d’un rapprochement. Cette manière de traiter la question est celle qui a cours aujourd’hui. La démarche de rapprochement est soit individuelle, soit collective.

La démarche individuelle :

Le korban est l’acte de nous rapprocher du Rabbin, qui a succédé au Cohen, pour lui exprimer nos difficultés et lui demander de nous aider à les traiter de façon positive et constructive. Si les difficultés sont des fautes, ce rapprochement devient l’équivalent d’un korban de réparation.

La démarche collective :

C’est une démarche de rapprochement dans le lieu de culte, une démarche de prière, de réflexion et de recueillement collectifs. Avec le Rabbin nous abordons l’Avodat Halev, la prière du cœur. Nous récitons la Kédoucha en nous interpellant les uns les autres, d’un même langage, en essayant de saisir au vol un quelconque message précieux.

La récompense du rapprochement, c’est le bonheur immédiat qu’il apporte aux deux parties, et c’est à cette récompense que nous souhaitons accéder dans notre investissement communautaire, amical et familial.

Paracha Hayé Sarah : combien de temps allons-nous sacrifier nos enfants ?

Pendant encore combien de temps allons-nous sacrifier nos enfants ? Tout au long de l’histoire, de jeunes personnes, au plus fort de leurs capacités physiques et morales, sont parties combattre et se sacrifier pour leurs aînés, leurs clans ou leurs nations.

Le sacrifice d’Isaac est d’un tout autre type, mais il nous conduit quand même à nous poser cette question sur un plan général.

Isaac n’est pas mort, mais sa mère Sarah est littéralement morte d’angoisse à l’idée de le perdre. Pourquoi « Dieu » aurait-il permis une telle chose?

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La paracha Hayé Sarah du sefer Béréchit (Genèse) 23:1 à 25:18 et les vies de Sarah

Béréchit 23:1 à 23:2. Et la vie de Sarah fut de cent vingt-sept années; telle fut la durée des années de la vie de Sarah…Sarah mourut à Kiriath-Arba, c’est à dire à Hébron, dans le pays de Canaan. Abraham y vint pour se lamenter sur Sarah et la pleurer.

Le midrach raconte que Sarah est morte suite au départ d’Abraham et d’Isaac. Sarah mourut avant Abraham. Elle fut admirable et irréprochable pendant toute une vie au parcours éprouvant : le départ de Haran pour une terre inconnue, l’enlèvement par Pharaon puis par AbiméleH, et pire encore, le départ d’Isaac.

Le départ d’Isaac avec son père, sur ordre de « Dieu » est un épisode délicat et très discuté. Il s’agit d’un très beau passage (encore plus en hébreu) qui souligne la proximité entre le père et le fils, et leurs questionnements concernant la nature de leur voyage. Selon la tradition juive, ce voyage fut une épreuve, sans aucune intention de réellement sacrifier Isaac. La nature de cette épreuve est discutée: « Dieu » voulait-il vérifier qu’Abraham était bien prêt à tout lui sacrifier? Ou au contraire, « Dieu » voulait-il vérifier qu’Abraham était justement prêt à renoncer aux sacrifices humains fréquents à cette époque? Toujours est-il que cette épreuve subie conjointement par Abraham et Isaac a été vécue par Sarah dans la solitude. Son inquiétude fut telle que Sarah ne pût résister à l’angoisse qui la submergeât et qu’elle mourût.

Revenons à la destinée de Sarah. « Hayé Sarah » (חַיֵּי שָׂרָה), « la vie de Sarah », ou plutôt « les vies de Sarah », comme si Sarah avait eu plusieurs vies. Le mot « chana » (שָׁנָה), « année », est repris plusieurs fois, car dans la tradition juive le caractère sacré de la vie correspond au sacré de chacun de nos instants de vie, de chacune de nos années de vie.

La vie de Sarah fut parfaite. Sarah vécut 127 ans. « Les 3 vies » de Sarah furent de 100 ans, 20 ans et 7 ans. Cette façon de voir les choses signifie que Sarah fut admirable et irréprochable à 7 ans, à 20 ans, comme à 100 ans malgré ce qu’elle endurât. Sarah fut très belle aussi; ce qui provoqua quelques déboires lors de ses voyages avec Abraham, aussi belle à 100 ans qu’à 20 ans et à 7 ans.

Toujours d’après Rachi, l’expression « chné Hayé Sarah » (שְׁנֵי חַיֵּי שָׂרָה), « les années de la vie de Sarah » est à souligner, car absolument toutes les années de la vie de Sarah sont à prendre en considération. Chacune de ces années fut imprégnée de sa bonté, de sa sagesse, de son aura.

Sarah fut la première des matriarches et patriarches à être inhumée à Hébron anciennement appelée Kiriath-Arba,  » la colline des quatre ». Effectivement, 4 couples fondateurs y sont enterrés : Adam et Ève (d’après la tradition), Abraham et Sarah, Isaac et Rébecca, Jacob et Léa.

L’année dernière, tout près d’Hébron, le Rabbin Arik Ascherman de l’association « Les Rabbins pour les droits de l’homme » a été attaqué au couteau alors qu’il défendait le droit des arabes palestiniens à la culture des oliviers. Hébron est actuellement un foyer de haine (comparable à la mésaventure de Caïn et Abel) où la coexistence est devenue extrêmement difficile.

La ville d’Hébron est âgée d’environ 4000 ans (période du bronze ancien). Hébron a été détruite une première fois il y a 3500 ans lors d’une invasion égyptienne, puis a été reconstruite, puis redétruite, puis reconstruite. Les Juifs en ont été chassés ou ont été tués. Des pogroms ont eu lieu en 1517, 1834, 1929…contre les Juifs qui sont quand même revenus. Malheureusement, en 1994 c’est un Juif, Baruch Goldstein, qui a tué 29 arabes palestiniens dans le Tombeau des Patriarches.

Aujourd’hui, Hébron est très loin d’être le lieu de paix dédié à Sarah. Cependant, il est important de mentionner qu’un Sage chrétien du 5° siècle disait qu’Hébron était, à cette époque, un lieu de fêtes estivales annuelles où se retrouvaient dans la joie, chrétiens, juifs et païens (l’Islam n’existait pas encore). Hébron garde son potentiel d’union, et le retrouvera peut-être un jour.

Rappelons-nous un passage de la Genèse qui cite l’Éternel [parlant à Abraham, le mari de Sarah] : « …et par toi seront bénies toutes les familles de la Terre ». Rappelons-nous aussi, que selon le Midrach, Sarah a allaité tous les petits enfants présents au banquet donné en l’honneur d’Isaac, en signe de partage. À travers ces faits, mettons en avant les initiatives de paix de la population de l’état d’Israël. Des associations s’activent en ce sens : « Les Rabbins pour les droits de l’homme », « Les enfants pour la paix », etc… Mettre en avant les initiatives pacifistes, c’est leur donner plus de poids.

Évoquer Sarah nous fait songer à un monde sans violence

Le nom de l’association « Les enfants pour la paix » est très significatif. La meilleure façon d’épargner, de soutenir les enfants, de les inciter à rester en paix, qu’ils soient israéliens, palestiniens, de n’importe qu’elle religion ou nationalité, est de les faire se rencontrer et de leur confier la responsabilité de leur avenir. Ainsi, par eux-mêmes, ils deviendront tolérants, s’apprécieront, et seront heureux de construire ensemble un monde sans violence.

L’expression Hayé Sarah, « les vies de Sarah » au pluriel, symbolise notre capacité d’évolution vers un monde de paix en nous investissant, comme elle, dans cette direction, chaque minute, chaque journée, chaque année de notre vie.

Le Tombeau des Patriarches, où se trouve Sarah, peut encore être visité. Il matérialise le devoir de mémoire nécessaire à une projection vers un futur de paix. Un futur de paix où le sacrifice de nos enfants n’aura plus aucun sens.