Mémento d’autoleadership

(Rabbin, mai 2018)

Protection de soi ( si je ne suis pas pour moi, qui le sera ? אם אין אני לי מי לי ) :

Dans les activités :

  1. Comment puis-je tirer parti du projet à titre personnel en dépit de ses défaillances à mes yeux ?
  2. Quelle autre activité existante correspond mieux à ce que je veux apprendre ?
  3. De quel type d’aide la personne qui prend la responsabilité a-t-elle besoin pour pouvoir améliorer l’activité ? Suis-je prêt à la lui donner ? Puis-je la mettre en contact avec d’autres ressources ?
  4. Quelle initiative serais-je prêt à initier et à prendre en charge pour sortir de mon sentiment d’impuissance qui me pousse à critiquer les autres ?

Lorsque quelqu’un demande une aide qu’on ne peut pas accorder :

  1. Merci d’avoir pensé à moi pour t’aider mais ce n’est pas dans mes priorités en ce moment.
  2. Je comprends que tu souhaites de l’aide pour cela mais je peux peut-être t’aider d’une autre façon.
  3. Je comprends que tu as besoin d’aide, pour ma part je donne déjà mon maximum sur différents projets en ce moment et j’ai besoin de passer cet office/ ce cours dans la sérénité avec moi-même.
  4. Cela ne m’arrange pas maintenant mais si tu en as vraiment besoin voilà ce que je peux quand-même faire.

Soutien de l’autre ( si je ne suis que pour moi, que suis-je, וכשאני לעצמי מה אני ) :

  1. Très bien,
  2. Merci,
  3. Comment puis-je t’aider ?

Introspection :

  1. Pourquoi ai-je des difficultés avec telle ou telle façon de procéder ?
  2. Pourquoi telle personne fait-elle les choses de cette étrange manière ? En quoi cela a-t-il un sens pour elle-même si cela ne convient pas à mon fonctionnement personnel ?
  3. J’aimerais avoir de l’aide, mais suis-je prêt à la demander en ne mettant aucune pression ? La personne à qui je demande se sentira-t-elle à l’aise de refuser ? N’est-elle pas déjà en train de crouler sous le travail et puis-je moi-même l’aider.

Eviter le lashon hara :

  1. Tu me dis cela parce que tu as besoin d’une écoute attentive ou bien tu veux que j’intervienne ? Si tu veux que j’intervienne, je te propose de venir avec moi lui parler directement pour éviter les malentendus.
  2. Si tu n’arrives pas à parler à cette personne, je veux bien t’accompagner ou tu peux en parler au Rabbin.
  3. Si tu as besoin que je t’écoute et que je te soutienne, je peux prendre complètement ton parti « en théorie », dans le but de te permettre d’avancer, mais sans aucune conséquence et j’oublierai tout car sinon ce serait du lashon hara.
  4. Si tu veux que je prenne réellement un rôle, nous allons prendre contact avec la personne dont tu parles et vous permettre de vous écouter mutuellement.
  5. Je comprends que tu aies des sentiments difficiles mais je ne suis pas en mesure d’écouter d’une façon suffisamment détachée et je ne veux pas être pris dans les mailles du lashon hara.

Aucune discussion en l’absence des personnes concernées

Collecte de feed-back général ok, mais pas de conseils ou de pressions précises sur les responsables de projet de la part de ceux qui n’y sont pas impliqués.

Avancer de manière constructive (ואם לא אם לא עכשיו אימתי   si ce n’est pas maintenant, quand ?)

  1. Il s’agit de prendre des décisions : toutes les personnes concernées ET compétentes sont-elles présentes ?
  2. Toutes les personnes qui vont être touchées par la décision ont-elles été consultées ? Ont-elles pu donner leur avis ? Disposent-elles d’un droit de véto ? De quelle façon cela va-t-il impacter leur action, de quelle façon peuvent-elles retrouver un équilibre qui leur convienne ? Ont-elles pu proposer des solutions « et/et » ?
  3. Toutes les personnes présentes sont-elles concernées par la discussion ou bien une majorité d’entre-elle possède déjà l’information ou n’est pas concernée, et risqueraient de considérer que c’est une perte de temps ou risqueraient d’exprimer des avis non liés à une prise de responsabilité réelle ?

Principes de raisonnement talmudique talmudiques :

  1. Oui, mais dans quelles conditions ?
  2. Oui, et cela correspond à quelle opinion et quel type de valeurs ?
  3. Oui, mais le contraire est vrai aussi, peut-on faire respecter tous les avis ?
  4. Oui, je ne suis pas d’accord en théorie (téfilines de la tête) mais je suis d’accord pour soutenir (téfilines du bras)

Encourager une parole responsable et éclairée :

  1. Grille générale de l’ordre du jour habituel un an à l’avance : on sait quand les fêtes ont lieu.
  2. Ordre du jour décidé au conseil précédant, personnes concernées prévenues le soir même par le président de séance.
  3. Ordre du jour publié au moins 7 avant pour que les assistants réfléchissent.